Les quantités de gaz vert injectées dans le réseau français double presque entre 2016 et 2017

En 2017, 18 nouveaux sites ont fourni du gaz vert aux réseaux français. Selon les chiffres publiés par le Panorama du gaz renouvelable le jeudi 5 avril, les quantités de biométhane injectées ont presque doublé entre 2016 et 2017. Plus de 34 000 logements ont pu profiter de ce nouvel état de fait. Il y donc une méthanisation des réseaux français.

Qu’est-ce que le gaz vert ?

L’expression « gaz vert » désigne d’abord le « biométhane ». Ce gaz est obtenu par un procédé chimique et biologique. Il est produit à partir de la fermentation de déchets de matières organiques (déchets ménagers, agricoles, industriels…) à laquelle on a ôté le CO2..

Le nombre de sites d’injection de biométhane en France est en augmentation. Sachant que l’objectif du gouvernement est d’avoir 1000 sites sur son territoire d’ici 2020. Si on compare cet objectif à ce qui existe en Allemagne (7 000 sites en 2014); on peut cependant être assez optimiste sur les évolutions et l’accélération du développement des filières françaises. Depuis la COP21 et la loi sur la transition énergétique d’août 2015, les volumes de production de biogaz connaissent une belle expansion. Le but du gouvernement est d’atteindre l’objectif de 10% de biométhane dans la consommation française de gaz naturel d’ici 2030. De nombreuses offres de gaz vert ont donc émergées.

L’expression « gaz vert » sert aussi à désigner le gaz dit « compensé carbone ». Qui a pour mission de compenser les émissions de gaz à effets de serre issues de la consommation de gaz naturel. Dans les faits, le consommateur paie un peu plus chère cette offre. En contrepartie, le fournisseur s’engage à investir la différence dans des projets de réduction d’émission de gaz à effets de serre.

Quel est l’impact du biométhane sur l’environnement ?

Ce gaz vert rejette environ 5 fois moins de gaz à effets de serre dans l’atmosphère que le gaz fossile (énergies non renouvelables). D’un point de vue écologique et sanitaire, l’utilisation du biométhane est donc positive.

Il faut savoir que l’un des principaux usages de ce gaz vert c’est le biométhane carburant (bioGNV). Ce carburant diminue de 80 à 90% les émissions que peuvent produire le diesel ou l’essence. Il rejette également moins d’oxydes d’azote (les sites qui sont spécialisés dans tout ce qui a trait à la santé comme astuce-santé mettent en garde contre ses émissions qui irritent l’appareil respiratoire). Il a donc son intérêt pour le secteur des transports.

Les détracteurs craignent cependant que la production du gaz vert (biométhane)entraine des dérives (gaspillage alimentaire). Comme en Allemagne où des milliers d’hectares de maïs ont été cultivés pour la méthanisation. Jacques Pasquier, un membre de la Confédération paysanne : « Le risque, surtout, est que la méthanisation serve de caution à l’industrialisation de l’agriculture et la renforce, que les agriculteurs ne soient plus que des producteurs d’énergie

De son côté le gouvernement assure qu’il a su tirer les enseignements de la situation allemande.

Une transition savamment orchestrée

La dernière chose qui explique l’essor du gaz vert c’est les considérations économiques. En effet, depuis la loi du 17 août 2015 pour la transition énergétique et la croissance verte, le gouvernement a pour objectif de diviser par deux la consommation d’énergies fossiles d’ici à 2050. Pour se faire il alourdit la facture pour les énergies fossiles. La taxe carbone sanctionne ainsi l’utilisation d’énergies fossiles en fonction des émissions de dioxyde de carbone et son taux augmente. De même, la Taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel (TICGN) sanctionne les utilisateurs de gaz naturel.